ah les choux .....

Publié le par anne-laure

On en parle beaucoup des choux à l'amap ....
c'est normal c'est le légume principal de l'hiver et parfois on a un peu ras le bol ....Mais lisez un peu ....
Certains en ont fait de beaux écrits !!!
                                                                    Le gros chou rouge

extrait de : Jean-marie Petit, des légumes, Paris, Fayard, 1993, p 96-97.  

 "Les choux m'ont toujours fait penser à ces familles nombreuses où l'on voit représentés les types les plus variés de l'humanité", dit Henri Leclerc dans un fameu morceau d'anthologie qui mérite d'être cité.... et lu le dictionnaire à la main ! "il en est de géants et de nains, de ventrus comme des financiers et de grêles comme des poètes incompris; certains d'adornent de frisures aux boucles robustes, d'autres ont la calvitie des vieux savants, apitoient par la teinte chlorotique de leurs tissus ou par les gibbosités qui, tel des engorgement strumeux, déforment leur anatomie ; si la plupart porte l'habit vert des académiciens, quelques uns les privilégiés de la famille chou, arborent le le violet épiscopal ou la pourpre cardinalice, comme celui dont il est question dans cette anecdote que j'ai lu je ne sais plus où. Le cardinal richelieu étant aller visiter un couvent de Capucins, un moine fut chargé de le haranguer au milieu des autres religieux réunis dans la salle du chapitre ; l'orateur, bien qu'il parût un peu gauche, s'acquita le mieux du monde de sa mission. Richelieu le complimenta et lui demanda comment comment il se faisait qu'il n'eût pas été intimidé de parler devant un prince de l'Eglise : C'est bien simple Eminence, lui dit le bon moine ; je m'étais habitué à cet honneur redoutable en répétant chaque jour mon discours devant un carré de choux au milieu duquel se trouvait un gros chou rouge".
Lorsque , en 305, l'empereur Dioclétien, grand pourfendeur de chrétiens, vieilli et usé par le pouvoir, abdiqua et se retira à Salone (split d'aujourd'hui), sur la côte dalmante , sollicité par ses amis de reprendre la pourpre des Césars, il se déroba à cette invitation en disant : " Si vous pouviez voir les choux que j'ai planté dans mon jardin de Salone, vous ne me feriez pas une telle proposition. Car "aller planter ses choux", c'est reprendre sa liberté. Quant à la carrière du vieil empereur, elle était au propre comme au figuré "dans les choux".
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