Epices village à Entressen le 30 mai 2016
"Epices village France" viendra le lundi 30 mai nous proposer les épices produites par "Cultures et nature de l'océan indien", (entreprise malgache).
Le document ci-dessous vous présente leur projet :
« Epices Village »
Une petite contribution à l’essor d’un terroir paysan du sud-est de l’île de Madagascar.
A Madagascar nous recevons tout de ceux qui n’ont rien ; c’est l’environnement et le peuple malgache qui ont forgé les tempéraments d’Olivier et Patricia Mazet, Jean-Yves Ranivomiadana, ainsi que Philippe Courbon, bien décidés d’enrichir par l’action ce modèle de vie qui replace l’essentiel au centre de toutes les préoccupations.
C’est en 1994 que nos chemins se croisèrent dans la ville de Morondava, située sur les bords du canal de Mozambique.
Epices Village devait naître de cette rencontre improbable, poursuivie, très vite enrichie, sur la côte sud-est de l’île, en cette ville côtière nommée Farafangana.
Ainsi qu’observé, à cet endroit comme tout au long de la côte orientale de Madagascar, pluviométrie et température permettent aux épices de s’y sentir à peu près naturellement bien ; du temps de la colonie française (1895-1960) de grandes étendues de terre étaient consacrées à la culture des épices et du café, précisément de ce côté ci de l’île, tout en bordure de l’océan Indien. Ces anciens domaines agricoles, pour la plupart n’existent plus. Le manque d’entretien et de renouvellement expliquent en grande partie cet état de fait.
Pourtant ces filières épices et café constituent la base de l’économie de cette région, (appelée « Atsimo-Antsinanana » couvrant une surface de 18.178 km²). 85 % et plus de sa population vit de l’agriculture. 60 à 70 % des revenus des ménages en milieu rural proviennent des cultures de café et des épices. Depuis de longues années, la tendance observée est une désorganisation totale de ces filières. Les indicateurs sont les suivants :
la baisse des productions (diminution des surfaces, vieillissement des plantes et arbres, persistance des méthodes traditionnelles, orientation des surfaces vers la riziculture pluviale, destruction par phénomènes climatiques, insécurité rurale, manque d’appui et encadrements, difficultés d’accès à la finance, inhabitude dans l’utilisation des matières organiques, enclavement).
Baisse de la qualité des produits (vieillissement des plants n’offrant que de petits fruits, mauvaises façons culturales, mauvaises méthodes post-récoltes- séchage, triage-la pauvreté généralisée obligeant la vente rapide de produits non matures, non conformés).
Par conséquent l’insertion de ces productions éclatées, disséminées, dans le commerce tant national qu’international est rendue très difficile. Cela a des répercussions catastrophiques sur l’économie de la région et le revenu des populations qui ne cessent de s’appauvrir.
En 1999, notre famille franco-malgache a fait le pari économique de participer activement au renouveau de la filière des épices ; fut créé alors la société de droit malgache C.N.O.I. (Cultures et Nature de l’Océan Indien) chargée de l’itinéraire cultural et de la conduite de ce qui allait devenir l’exploitation agricole familiale et villageoise, dont le siège est à Farafangana. Puis tout récemment, la société française COMADA, elle, chargée de la promotion des productions de la première, dont le siège se trouve sur la commune de Carro (13500). L’esprit « Epices Village » avait maintenant un corps !
Aujourd’hui et bien des efforts plus tard, après quelques modestes premières productions personnelles, mais de qualité, notre intention est d’inclure à nos débouchés commerciaux les productions familiales environnantes
(dîtes « productions de case ») ; du moins toutes celles appartenant à ceux qui auront bien voulu faire le « jeu » de la qualité en s’inspirant de nos méthodes culturales et post-récoltes éprouvées. Les produits de qualité se paient avantageusement.
Nous avons fait le choix de la vente directe ; elle permettra cette meilleure rémunération. Elle rendra aussi possible le financement de nos projets d’amitiés sur le sol malgache, projets en cours ou en voie de l’être. (Nous nous engageons à reverser 5 % du C.A. ht. de COMADA au financement de ceux-ci).
Aussi ténue soit elle, une inversion de tendance est possible ; Epices Village est sincèrement et résolument décidé à y contribuer, en exemple :
les emplois directs créés (25 familles) plutôt que le choix de la mécanisation de notre exploitation agricole, celui aussi d’utiliser de l’artisanat local (vannerie jonc et tissage raphia) pour contenir nos épices, celui enfin de n’utiliser que les sous produits de la ferme pour amender le sol, montrent s’il était besoin, que de petites choses toutes simples et attentionnées, peuvent figurer de bien belles vérités, du moins celles touchant à notre essentiel…
Enfin sachez bien : « que l’abondance de l’argent qu’on emploie à des curiosités ou des vanités qui ne sont pas nécessaires à la Vie, n’intéresse absolument pas notre projet ».
Olivier Mazet pour Epices Village. Carro novembre 2015
_____________________________________________________________________________
Vous pouvez avoir les tarifs au 06 17 51 74 89 (envoi par courriel).